Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mountaga DIAO, a listé les défis urgents à relever pour positionner le tourisme et l’artisanat au cœur du Compact régional sur l’économie bleue, dans un contexte de croissance mondiale du secteur.
Le ministre présidait un atelier de deux jours consacré au tourisme dans le cadre du Compact régional sur l’économie bleue, initié par le Millennium Challenge Corporation (MCC), en collaboration avec l’État du Sénégal.
La problématique de l’atelier s’articule autour du postulat que « le Sénégal ne bénéficie pas assez de la croissance du tourisme mondial ».
Selon M. DIAO, le tourisme sénégalais est « quasi exclusivement de mer et de soleil », or la nouvelle demande mondiale est actuellement très diversifiée.
« Nous n’avons pas pu répondre à la nouvelle demande mondiale qui porte de plus en plus souvent sur un tourisme vert, un tourisme de découverte, un tourisme patrimonial historique, un tourisme culturel, un tourisme qui offre des activités variées, un tourisme de remise en forme et pas seulement de bain de soleil et de mer », a déclaré le ministre à l’ouverture mardi de l’atelier.
Rappelant la transversalité du tourisme et ses effets d’entrainement sur l’économie nationale, le ministre a souligné la cherté de la destination qui a profité à des concurrents.
« Nous avons subi une concurrence sévère de nombreux pays plus proches des pays émetteurs comme la Turquie, la Tunisie, l’Espagne, la Grèce ou le Maroc (…) qui ont su offrir des prestations identiques à des prix moindres », a-t-il fait remarquer.
En outre, le ministre a évoqué la qualité des prestations qui s’est « nettement dégradée tant en matière d’équipements faute d’entretien que de qualité de service ».
En raison de la capacité d’attraction des investissements privés et des enjeux financiers majeurs que représente l’activité touristique, M DIAO estime que celle-ci doit s’inscrire au cœur de la problématique de développement économique et social (…) dans un Sénégal souverain, juste et prospère, conformément à la vision dégagée par son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE, président de la République.
Cet atelier de deux jours entre le ministère du Tourisme et de l’artisanat et le ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération, matérialise, selon lui, les ambitions du gouvernement du Sénégal d’instaurer une approche pragmatique de résolution des problèmes au sein d’une administration performante au service du peuple et des communautés.
Pour asseoir durablement un tourisme plus attractif et plus compétitif, il convient entre autres mesures de « mettre en place une autre forme d’autorité à l’échelle du pays à travers la mise en œuvre d’une nouvelle politique d’aménagement de l’espace, des réformes institutionnelles, et des projets et programmes endogènes ».
Il s’agit également de profiter de l’opportunité avec le développement du compact régional sur l’économie bleue, de faire un diagnostic sans complaisance des contraintes qui freinent l’essor du tourisme pour aboutir à une analyse pointue de leurs causes profondes.
Du cadre réglementaire et juridique, à la sécurité et la formation, sans compter l’offre gastronomique locale et l’entretien des équipements, ainsi que la dégradation de l’environnement et la vulnérabilité climatique, les défis sont nombreux à relever.
L’atelier a réuni les 13 et 14 août, sous la présidence du ministre M. Mountaga DIAO, plusieurs responsables et techniciens du ministère ainsi que des experts de l’UFC/R afin d’analyser l’arbre à problèmes et dégager les causes profondes pour ce secteur en vue de la rédaction des notes conceptuelles.
Tourism minister pinpoints challenges prior to blue economy Compact
Tourism and Crafts minister Mountaga DIAO has named the urgent challenges to be met to reposition the tourism and crafts industry at the heart of the regional compact on the blue economy, against a backdrop of global growth in sector.
Minister DIAO was presiding over a two-day workshop on tourism as part of the Regional Compact on blue economy, initiated by the Millennium Challenge Corporation (MCC), in collaboration with the State of Senegal.
The workshop’ s thematic was focused on the premise that “Senegal has not benefiting enough from the global growth in tourism”.
According to the minister, the Senegalese tourism sector is “almost exclusively made up of sunbathing and seaside activities”, while the new global demand is now very diversified.
“We have failed to meet the new global demand that is increasingly focused on green tourism, discovery tourism, historical heritage tourism, cultural tourism, multi-activity tourism, fitness tourism and not just sunbathing and seaside tourism’, the Minister said Tuesday at the opening of the workshop.
Minister DIAO evoked the cross-cutting nature of tourism and its knock-on impact on the national economy, before he harped back on the high cost of the destination, which has rather benefited the country’s competitors.
“We have suffered severe competition from many countries closer to tourist-sending countries, such as Turkey, Tunisia, Spain, Greece and Morocco (…) which have crafted identical services at lower prices”, he pointed out.
In addition, he referred to the quality of services, which has “deteriorated significantly in terms of equipment, due to a lack of maintenance and quality of service”.
Considering the capacity of tourism to attract private investment and its major financial stakes, the minister reckons that the tourism sector should be at the heart of the economic and social development issue (…) in a sovereign, fair and prosperous Senegal, in line with the vision of His Excellency President Mr Bassirou Diomaye Diakhar FAYE.
This two-day workshop between the Tourism and Crafts ministry and the Economy, Planning and Cooperation ministry is a concrete expression of the Senegalese government’s ambitions to work out a pragmatic problem-solving approach within an efficient administration at the service of the people and communities.
To establish a more attractive, competitive, and sustainable tourism sector, M. DIAO finds it necessary, among other measures, to “frame a different form of leadership nationwide by implementing a new planning policy, institutional reforms and endogenous projects and programs”.
The stake is also to benefit from the opportunity given by the development of the Regional compact on the blue economy, to make an uncompromising diagnosis of the constraints that are putting a break on the tourism boost, and to achieve a detailed analysis of their underlying causes.
The main challenges of the tourism and crafts sector range from the regulatory and legal framework, safety and training needs, the local gastronomic offer and the maintenance of facilities, to the environmental degradation and climatic vulnerability.
The workshop brought together a number of ministry officials and technicians as well as experts from the Regional compact on the blue economy on 13 and 14 August to analyze the problem tree and identify the root causes for this sector prior to the drafting of concept notes.