PRÉSENTATION GÉNÉRALE

Le Sénégal se situe à l’avancée la plus occidentale du continent africain dans l’Océan Atlantique, au confluent de l’Europe, de l’Afrique et des Amériques, et à un carrefour de grandes routes maritimes et aériennes.

Géographie

D’une superficie de 196 722 km2, il est limité au nord par la Mauritanie, à l’est par le Mali, au sud par la Guinée et la Guinée Bissau, à l’ouest par la Gambie, et par l’Océan Atlantique sur une façade de 500 km. Dakar (550 km2), la capitale, est une presqu’île située à l’extrême Ouest.

Relief, hydrographie

Pays plat aux sols sablonneux ne dépassant pas 130 m d’altitude sauf à la frontière sud-est vers la Guinée. Trois fleuves traversent le pays d’est en ouest : le Sénégal (1700 km) au nord, la Gambie (750 km) et la Casamance (300 km) au sud

Climat, végétation

Climat tropical sec caractérisé par deux saisons : une saison sèche de novembre à juin et une saison des pluies de juillet à octobre. Trois types de végétation : forêt au sud, savane au centre et steppe au nord.

Population

 

Organisation politique

La République du Sénégal est laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens, sans distinction d’origine, de race, de sexe, de religion. Elle respecte toutes les croyances.

La langue officielle de la République du Sénégal est le français. Les langues nationales sont le Diola, le Malinké, le Pular, le Sérère, le Soninké, le Wolof et toute autre langue nationale qui sera codifiée.

Régime présidentiel pluraliste : le président de la République est élu au suffrage universel et pour cinq ans. L’actuel président de la République, Macky Sall, est élu le 25 mars 2012.

Le Parlement : Les assemblées représentatives de la République du Sénégal portent les noms d’Assemblée nationale. Leurs membres portent les titres de députés à l’Assemblée nationale et de sénateurs. 

Organisation administrative

Quatorze régions dont les chefs-lieux sont les principales villes : Dakar, Diourbel, Fatick, Kaffrine, Kédougou, Kaolack, Kolda, Louga, Matam, Saint Louis, Sédhiou, Tambacounda, Thiès, Ziguinchor.

Organisation administrative

Le Sénégal est organisé en quatorze régions dont les chefs-lieux sont les principales villes : Dakar, Diourbel, Fatick, Kaffrine, Kédougou, Kaolack, Kolda, Louga, Matam, Saint Louis, Sédhiou, Tambacounda, Thiès, Ziguinchor.

Préhistoire et protohistoire de l’aire sénégambienne

Après plus d’un siècle de recherches préhistoriques et archéologiques, il a été possible de définir, au Paléolithique archaïque, une civilisation de galets aménagés qui s’est épanouie surtout en Haute-Gambie (Kédougou).

L’installation humaine remonterait au moins au Paléolithique inférieur où apparut la civilisation acheuléenne avec ses bifaces (pierres taillées sur deux faces) et ses hachereaux ; mais, dans les gisements, les restes humains font défaut. On situe cette civilisation entre 50 000 et 150 000 ans. Ce repérage chronologique suggère l’âge de la plus vieille présence humaine en Sénégambie ; la vallée de la Falémé a livré les éléments les plus importants.

Des bifaces de cet âge ont été recueillis dans la presqu’île du Cap Vert (pointe de Fann), ainsi que des petites haches, œuvres des pithécanthropes, dans le Sud-est sénégalais (Djita, Saré).

L’étude des strates des roches sédimentaires (stratigraphie) ne permet pas encore de distinguer nettement un Paléolithique moyen et un Paléolithique supérieur. Cependant, on a retrouvé au Sénégal des pièces d’une industrie utilisant la technique  » Levallois  » (débitage systématique des pierres permettant avec le même poids de silex de produire cinq fois plus d’outils), typique du Paléolithique moyen. Quelques racloirs, de nombreux grattoirs et des noyaux circulaires avec éclat (fragments courts), caractéristiques de l’industrie dite  » moustéroïde « , ont été découverts dans la presqu’île du Cap Vert (cap des Biches, Bargny Ouest, Yarkam Ndiaye, Bargny Nguer), à Sébikhotane ainsi qu’à Richard Toll et sur- des sites de la moyenne et basse vallée du fleuve Sénégal (Diamal, Kaédi, Mbagne…).

L’industrie  » moustéroïde  » a servi de base à une autre industrie d’âge mal défini, quelquefois rattachée au paléolithique supérieur, appelé Tiemassassien, du nom du principal site (Tiémassas) localisé au Sud-est de Mbour. On y trouve de nombreux bifaces, des têtes de lances, de flèches et de javelines attestant l’existence d’une humanité néolithique.

Le néolithique, au cours duquel l’homme passe de l’état de prédateur à celui de producteur, est la période préhistorique la mieux représentée dans l’aire sénégambienne. La diversité de l’outillage recueilli montre qu’il y a eu plusieurs civilisations néolithiques, dont les origines, le nombre, la durée et les liens restent difficiles à préciser.

On a observé l’évolution de plusieurs faciès culturels :

  •  au cap Manuel (Dakar), l’industrie se caractérise par un outillage macrolithique. Il s’agit d’outils allégés présentant l’aspect de pics et de haches ;
  •  le faciès de Bel Air, dans la presqu’île du Cap Vert, a fourni un matériel conservé à l’IFAN de Dakar. On trouve aussi ce faciès dans les dunes du Cayor. Cette industrie a produit un outillage microlithique de silex ainsi que des pointes. Le faciès a vu l’épanouissement d’un art céramique avec des poteries de diverses formes (lac Tanma au nord-ouest de Thiès)
  •  le Néolithique du littoral est marqué par des amas coquilliers (Casamance, Sine-Saloum, région de Saint-Louis). Dans les gisements de Khant (vallée du Sénégal), on a trouvé un dallage constitué d’ossements durs (hippopotames, lamantins, crocodiles)
  •  le Sud – Est sénégalais a livré des vestiges culturels d’un faciès riche en outillage poli fait avec des roches diverses (grès, jaspe, hématite, dolérite …).

Les divers faciès reconnus au Sénégal ne paraissent pas résulter d’une évolution sur place d’industries paléolithiques. L’espace sénégambien semble donc constituer un finistère où viennent s’échouer des civilisations déjà élaborées à l’intérieur de l’Ouest africain.

Les sites protohistoriques parsemant le territoire sénégalais sont très nombreux. Ils témoignent d’une occupation humaine particulièrement dense dans les vallées ainsi qu’aux lisières du Cayor, du Jolof (ou Djolof et du Baol. Les amas coquilliers du littoral (région de Saint-Louis, Petite Côte, Casamance) et les tumulus » de sable ( » banar  » du pays wolof,  » podom  » du pays sereer) qui servaient de tombes sont typiques de cette période.

La zone des mégalithes est étirée d’ouest en est entre Kaolack et Goudiri. Enfin, des ateliers de métallurgie (forges) ont été découverts en Casamance et dans la moyenne vallée du Sénégal où le site de Sinthiou-Bara fait l’objet de recherches intensives (objets de laiton, de cuivre et d’or).

Iba Der Thiam, Atlas du Sénégal, édition Jeune Afrique, 2000

SYMBOLIQUE NATIONALE

Devise

La devise de la République du Sénégal est :  » Un Peuple – Un But – Une Foi « .

Elle traduit notre volonté de vie commune, c’est-à-dire notre volonté (Une Foi), d’Unité (Un Peuple), pour la Construction nationale (Un But).

Drapeau

Drapeau du Sénégal Le drapeau de la République du Sénégal est composé de trois bandes verticales et égales, de couleur verte, or et rouge. Il porte, en vert, au centre de la bande or, une étoile à cinq branches.

Le Vert, pour les Musulmans, est la couleur du drapeau du Prophète. Pour les Chrétiens, il est le symbole de l’espérance. Pour les Animistes, il est le symbole de la fécondité. L’Or est signe de richesse, il représente le fruit du travail pour un peuple qui a donné la priorité aux problèmes économiques, dont seule la solution permettra l’élévation du niveau de culture. C’est le second objectif de la nation sénégalaise. Or l’Or — le Jaune — est, en même temps, couleur des Arts et des Lettres ; couleur de l’Esprit. le Rouge rappelle la couleur du sang, couleur de la vie, donc du sacrifice consenti par toute la Nation, mais aussi la détermination ardente et la force résolue qui anime chacun de ses fils dans la lutte contre le sous développement..

L’Etoile est un signe assez fréquent dans la symbolique négro-africaine. Elle a cinq branches pour marquer l’ouverture du Sénégal aux cinq continents. Elle représente le ciel et partant les valeurs spirituelles, singulièrement chez un peuple qui ne vit pas seulement de riz et de pain. Elle est verte pour signifier, plus particulièrement, l’espoir qu’exprime la Jeune Indépendance de la République du Sénégal. 

Les armoiries du Sénégal

Les armoiries du Sénégal sont composées de deux parties. Dans la partie gauche, sur un fond rouge, figure un lion et, à droite, sur un fond jaune, un baobab. Au centre de la partie supérieure, une étoile à cinq branches.

Le lion est un symbole fréquent du groupe ethnique nord-soudanais, auquel appartient la majeure partie des Sénégalais. Il était, avant la présence française, l’animal symbolique du pouvoir. Le roi était donc le roi-lion-soleil-dieu. Après, il devint l’animal officiel de l’État sénégalais.

Autour du blason une couronne l’entoure et autour d’elle on voit un parchemin dans lequel on peut lire la devise nationale : « Un Peuple, Un But, Une Foi ».

Sceaux

La République du Sénégal possède deux sceaux.

Le Sénégal est une République qui a la singularité d’avoir deux sceaux :

Un sceau appelé le « Sceau du Lion passant » qui est réservé au président de la République et qui est destiné à marquer sous timbre sec les grands actes de l’état, comme les traités.

Un sceau appelé le « Sceau du Baobab », qui estampille les actes de l’administration publique.

L’article 2 de l’ordonnance N°60-26 du 10 octobre 1960, stipule :

« Les sceaux, timbres et cachets des grands corps de l’Etat, des Ministères, des cours et tribunaux, des Notaires, de toutes les administrations et autorités publiques porteront pour type le baobab tel qu’il est figuré sur le sceau de l’État et est figuré sur le sceau de l’État et pour légende « République du Sénégal » et le timbre de l’administration ou de l’autorité publique pour laquelle ils seront employés.  »

Hymne national du Sénégal

L’hymne national se compose de cinq couplets comprenant chacun des strophes de douze pieds, et d’un refrain composé d’une strophe de quatre vers de même rythme.

Les paroles sont l’oeuvre de M. Léopold Sédar Senghor, premier Président de la République, poète et écrivain, et la musique de Herbert Peppert.

L’hymne évoque le thème de la joie née de l’indépendance, celui de l’union nationale par le dépassement des diversités régionales ; le thème de l’enracinement dans nos valeurs et de l’ouverture aux autres et à la modernité, celui de notre gloire passée évoquée moins pour alimenter un nationalisme ombrageux que pour servir un idéal de générosité, de paix, de travail de dialogue, d’unité et de fraternité africaines sans discrimination de races ou de langues, avant de se terminer par une proclamation : le serment de défendre la Patrie dans l’union et la détermination, voire jusqu’à la mort devant tous les dangers mena ant son indépendance, sa prospérité, sa sécurité.

PAROLES DE L’HYMNE NATIONAL DU SÉNÉGAL

Pincez tous vos koras, frappez vos balafons 
Le lion rouge a rugi. Le dompteur de la brousse 
D’un bond s’est élancé dissipant les ténèbres 
Soleil sur nos terreurs, soleil sur notre espoir.

Refrain 
Debout frères voici l’Afrique rassemblée 
Fibres de mon cœur vert épaule contre épaule 
Mes plus que frères. O Sénégalais, debout ! 
Unissons la mer et les sources, unissons 
La steppe et la forêt. Salut Afrique mère.

Sénégal, toi le fils de l’écume du lion, 
Toi surgi de la nuit au galop des chevaux, 
Rends-nous, oh ! rends-nous l’honneur de nos Ancêtres 
Splendides comme l’ébène et forts comme le muscle ! 
Nous disons droits — l’épée n’a pas une bavure.

Sénégal, nous faisons nôtre ton grand dessein : 
Rassembler les poussins à l’abri des milans 
Pour en faire, de l’est à l’ouest, du nord au sud, 
Dressé, un même peuple, un peuple sans couture, 
Mais un peuple tourné vers tous les vents du monde.

Sénégal, comme toi, tous nos héros, 
Nous serons durs, sans haine et les deux bras ouverts, 
L’épée, nous la mettrons dans la paix du fourreau, 
Car notre travail sera notre arme et la parole. 
Le Bantou est un frère, et l’Arabe et le Blanc.

Mais que si l’ennemi incendie nos frontières 
Nous soyons tous dressés et les armes au poing : 
Un peuple dans sa foi défiant tous les malheurs ; 
Les jeunes et les vieux, les hommes et les femmes. 
La mort, oui ! Nous disons la mort mais pas la honte.